Verticale, minérale, géométrique, brute, viscérale, l’église San Giovanni Battista semble taillée dans la roche comme pour résister à une nature dévastatrice.
Cité des doges mais également cité de l’eau, cité des courbes auréolée de mystères, ayant farouchement préservé le secret ancestral de la fabrication du verre, et dont les intérieurs ne se laissent point pénétrer par l’œil indiscret à moins d’y avoir été instamment invité.
Voir et se laisser voir, selon ses propres termes bien sûr, alliance subtile qui pourrait être le credo de la cité dont l’architecte Carlo Scarpa, né à Venise, semble en avoir une compréhension innée.
Nous vous emmènons à Venise sur les pas de deux architectes, Frank Lloyd Wright et Carlo Scarpa, l’un Américain, l’autre vénitien.
Ayant chacun embrassé les voies de la modernité, ils soulèveront chacun à leur manière les difficultés et les questionnements bien légitimes de la valorisation et de la conservation d’un patrimoine historique et architectural aussi unique que celui de Venise.
Aujourd’hui c’est à travers le projet du memorial Masieri de Wright que nous pénétrons dans la Venise des années 50.
Angkor…..ruines romantiques pour les uns, histoire de l’humanité pour les autres, mais aussi source d’une rhétorique réinventée et d’un vocabulaire esthétique inédit pour les artistes du XXème, découverte d’un autre monde, pèlerinage obligé s’inscrivant dans un envoûtement général ou encore mission de redécouverte d’une civilisation oubliée.
Voila un lieu porteur de tous les imaginaires.
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