ERICH HERMES (1881-1971), Gorille, 1970

ERICH HERMES (1881-1971), Gorille, 1970

1 000,00 CHF

ERICH HERMES (1881-1971)

Gorille, 1970

Gouache et crayon sur papier

Signé des initiales et daté 70 en bas au centre

30 x 23 cm

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Erich HERMÈS (1881-1971)

Né en 1881 à Ludwigshafen am Rhein (Allemagne), Erich Hermès est issu d’une famille huguenote du sud de la France, émigrée à Königsberg (Kaliningrad). Alors qu’il est encore enfant, sa famille vient s’installer à Lausanne; à l'âge de 21 ans il sera naturalisé suisse. Après un apprentissage de peintre-décorateur, il intègre l'Ecole des beaux-arts de Genève, où il étudie la sculpture et la peinture auprès de Léon Gaud, Edouard Ravel et Hugues Bovy. A deux reprises, il reçoit le prix Diday, puis se voit attribuer également le prix Calame. En 1909, la Confédération lui octroie une bourse de 1'500 CHF qui lui permet d’effectuer un séjour à Paris; il part y rejoindre son ami Alexandre Blanchet.

De retour à Genève, il s’y installe de manière définitive, mais passe beaucoup de temps en montagne, au contact de la nature, effectuant plusieurs séjours en Valais ainsi qu'à Bauen, dans le canton d’Uri, où il exécutera de nombreux croquis et aquarelles. Hermès effectue par la suite d’autres voyages en vue de parfaire sa formation, notamment à Munich et également en Italie.

La peinture monumentale l’intéresse tout particulièrement, tant dans les bâtiments publics que privés. Il travaille ainsi à la décoration de nombreux édifices religieux, par exemple les fresques de l’église de Vérossaz (Saint-Maurice), et crée également des vitraux, aussi bien pour des églises catholiques que pour des temples protestants, comme c’est le cas à Carouge - sans conteste son œuvre majeure - et au temple de Saint-Jean à Genève. Dans sa peinture de chevalet, il est d’abord proche de Ferdinand Hodler, dont l’œuvre marque profondément ses jeunes années, mais avec le temps, il bascule vers la Nouvelle Objectivité.

Hermès est cependant surtout reconnu pour son apport dans les arts graphiques, particulièrement la création d’affiches dans les années 1930 et 1940 pour les stations des Alpes suisses, que ce soit Montana, Caux ou Zinal, ainsi que les chemins de fer du MOB. Il fait ainsi l’apologie des sports d’hiver en Suisse et promeut quantité d’hôtels comme le Monte-Rosa ou le Viktoria à Zermatt. A l’occasion, il met son art au service de produits de consommation tel du vin, des cigares ou encore les machines à écrire… Hermès !

Son éclectisme se traduit également par un remarquable corpus animalier dans lequel arphangs des neiges, girafes, éléphants, gorilles, panthères, faunes maritimes, cygnes, marabout, flamands roses....s'animent sous les traits attendris et les couleurs vives mais délicates appliqués par le peintre. 

Alors qu’il franchit le cap des 70 ans, il se lance dans l’apprentissage de l’espagnol et part à la découverte de la Costa Brava, où il passe beaucoup de temps. Il installe aussi fréquemment son chevalet à Majorque où il affectionne à représenter des scènes de la vie locale et les autochtones dans leurs tâches du quotidien. Hermès s’éteint à Genève en juin 1971.

Philippe Clerc
Historien de l'art/Kunsthistoriker, MA

ERICH HERMES (1881-1971), Girafe, 1960
Vendu

ERICH HERMES (1881-1971), Girafe, 1960

1 200,00 CHF
ERICH HERMES (1881-19719), Marabouts, 1961

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1 200,00 CHF
Erich HERMÈS (1881-1971), Harfang des neiges, 1968

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1 000,00 CHF